Le service
Programme Tabacologie
ARRÊTER DE FUMER
Si vous êtes fumeur (euse), arrêter de fumer est la meilleure chose que vous puissiez faire maintenant pour votre santé et celle de votre entourage. C’est une étape souvent perçue comme diffcile, mais des solutions effcaces existent pour vous aider à vous libérer de la cigarette, sans manque, sans prise de poids et avec le moral.
Docteur Olivier GALERA Médecin Tabacologue, Aude TADIOTTO : Infirmière tabacologue
La clinique Monié met à votre disposition un programme de 4 jours fondé sur des preuves scientifiques pour vous aider à vous libérer sereinement du tabac et de la nicotine (vape, gommes…), avec une approche déculpabilisante et bienveillante. Vous n’avez pas besoin de vous sentir prêt(e) à arrêter pour intégrer notre programme : peut-être souhaitez-vous simplement en apprendre davantage sur l’action du tabac et de la nicotine ou les soins qui peuvent vous être proposés ?
Chaque cigarette contient du tabac, de la nicotine (drogue plus addictive que l’héroïne lorsqu’elle est administrée en « shoot » au cerveau), des agents de texture et de saveur comme le menthol (qui masquent
l’irritation de la fumée pour en faciliter l’inhalation), du papier.
Mais une fois allumée, la combustion incomplète du tabac, comme toute autre substance organique (cannabis inclus) libère une fumée toxique pour le fumeur et son entourage, exposés à des taux très élevés de monoxyde de carbone (responsable des maladies cardio-vasculaires), des particules fines (responsables des maladies respiratoires) et des goudrons (cancérigènes).
POURQUOI ARRÊTER ?
Le tabac :
– 1er cause de mortalité évitable en France : environ 73 000 décès chaque année.
– Près de 2 fumeurs sur 3 meurent prématurément à cause du tabac, dont la moitié entre 35 et 69 ans.
Le tabagisme présente des risques graves quelle que soit la durée et la quantité fumée. Il n’existe pas de seuil en dessous duquel fumer ne présente pas de risque (fumer 1 cigarette par jour augmente de 48 à 57% le risque d’infarctus et multiplie par 9 le risque de cancer du poumon), en sachant que le risque de développer une maladie chronique liée au tabac (insuffisance respiratoire, cardiaque, cancer, artérite,…) dépend davantage de l’ancienneté de son tabagisme que du nombre de cigarettes fumées chaque jour.
L’arrêt du tabac réserve souvent de bonnes surprises !
… et les premiers bénéfices sont quasi immédiats :
– 24 heures après la dernière cigarette, le risque d’infarctus diminue déjà, les poumons commencent à éliminer le mucus et les résidus de fumée ;
– 72 heures après la dernière cigarette, le goût et l’odorat s’améliorent, respirer devient plus facile, on se sent plus énergique ;
Fumer est un facteur de risque majeur de maladies cardio-vasculaires, pulmonaires, et de cancers.
Nous ne sommes pas tous égaux face aux méfaits de la cigarette, et un facteur de risque n’est ni nécessaire ni suffisant pour être malade.
Mais, arrêter de fumer est la meilleure chose que vous puissiez faire maintenant pour votre santé et celle de votre entourage (tabagisme passif et tertiaire), votre pouvoir d’achat, et même pour la planète ! De la déforestation massive (5% de la déforestation mondiale) liée à la plantation et au séchage du tabac à la pollution microplastique des 20 000 tonnes de mégots (filtres) jetés chaque année dans la nature rien qu’en France, en passant par l’émission de 84 millions de tonnes de CO2 chaque année dans le monde, la consommation de produits de l’industrie du tabac est fondamentalement incompatible avec la transition écologique.
COMMENT PEUT-ON M’AIDER À ARRÊTER ?
Nos tabacologues réaliseront avec vous un bilan personnalisé de votre tabagisme et vous aideront à trouver la meilleure solution pour vaincre la dépendance au tabac.
Celle-ci peut prendre plusieurs formes :
La dépendance physique
Si vous fumez plus de 10 cigarettes par jour et que vous fumez votre première cigarette moins d’une heure après votre réveil, vous êtes certainement dépendant physiquement.
Lorsque vous fumez, les shoots de nicotine augmentent le nombre de récepteurs nicotiniques dans la zone du cerveau permettant l’attention, la concentration, la mémorisation, la gestion des émotions. Lorsque le taux de nicotine baisse, ces récepteurs réclament leur dose et le cerveau est en manque : irritabilité, difficultés de concentration, humeur dépressive, troubles du sommeil ou de l’appétit, forte envie de fumer,…
Correctement dosés, les traitements de substitution nicotinique (patchs, gommes, comprimés,…), vous permettront d’éviter le manque et, correctement administrés, vous aideront à vous sevrer progressivement de la nicotine.
Correctement dosés, ces traitements vous aideront également à contrôler votre poids et votre moral, en supprimant progressivement votre dépendance à la nicotine. Ils sont sans danger pour votre santé et compatibles avec vos autres traitements médicamenteux.
La dépendance psychique
Vous avez l’impression d’avoir besoin de la cigarette pour réfléchir, vous relaxer ou tout simplement pour vous sentir bien : c’est en fait le soulagement du manque de nicotine qui est à l’origine de ces sensations.
Des solutions existent pour gérer autrement les émotions, le stress, voire un authentique syndrome anxio-dépressif.
La dépendance comportementale
Certaines situations déclenchent systématiquement votre envie de fumer. La consommation tient parfois du réflexe conditionné dans des contextes spécifiques : conversation téléphonique, consommation de café, d’alcool, soirée entre amis, moments de tristesse.
Des solutions existent pour vous aider à trouver des alternatives aux rituels liés à la cigarette.
NOTRE OFFRE DE SOINS EN TABACOLOGIE SE DÉCLINE SELON 2 MODALITÉS :
1- L’hospitalisation de jour de très courte durée :
4 séances par petits groupes de 6-8 personnes, tous les jeudis ou vendredis matin pendant 1 mois.
Un nouveau programme débute chaque mois.
2- Consultations externes pour un accompagnement individuel personnalisé: les jeudis et vendredis après-midi (possibilité de téléconsultations).
Les consultations externes sont prioritairement réservées au suivi des patients ayant participé aux 4 séances en hospitalisation de jour.